5 Films a voir pour leur étalonnage (mais pas que!)
Après vous avoir présenté les '10 films qui ont marqué l'histoire de l'étalonnage', voici 5 autres films qui ont en point commun d'avoir participé aux plus grands festivals et d'avoir choisi un étalonnage très prononcé. Les choix artistiques peuvent être discutés, mais ils ont le mérite d'affirmer une esthétique, et de proposer une réflexion sur la couleur. Cinq films à voir absolument!
Frank Miller (300) va donner à Sin City sa personnalité en s'inspirant des bandes dessinées : noir et blanc ultra contrastés, avec, de temps en temps, des touches de couleur très saturées.
Dans ce film, une seule séquence a été étalonnée en numérique, et pourtant, Rusty James est une oeuvre majeure dans l'histoire de l'étalonnage.
A l'époque, on parlait d'effets spéciaux et non d'étalonnage numérique pour coloriser une partie d'un plan en noir et blanc. A la différence des films qui utilisent ce même procédé (je pense à la petite fille au manteau rouge dans la liste de Schindler), cette séquence apporte un sens au scénario et aux personnages. La couleur rouge et bleu des poissons 'Combattant' que regardent Rusty James et son frère nous apporte un dialogue riche de sens. On y apprend, entre autre, que Rusty James est daltonien.
Voir la séquence 'Les combattants' de rusty James
Voir la séquence: La fille au manteau rouge de La liste de Schindler
Ce film Islandais, tourné en super 16 avec un traitement sans blanchiment au négatif, possède de fortes dominantes bleu et verte. Ce film est une superbe poésie sur la vie et la différence.
(Etalonnage traditionel par mes soins)
Bande annonce de Noi Albinoi
Mamoru Oshii nous présente un film avec une esthétique rarement vue en ce début des années 2000. Entre jeux video et film d'anticipation, Un film à voir!
Formellement, Soderbergh s'est appliqué à donner une couleur à chacune des trois histoires. Une certaine torsion esthétique est sa marque de fabrique, et il a, cette fois, la coquetterie utile. Ainsi les scènes mexicaines, aux tons désaturés, baignent-elles dans le sable, l'ocre et le sépia. La partie « Michael Douglas » est signalée par une image bleutée, assortie aux yeux de la star et au blues froid qui lui noue les tripes quand il apprend que sa propre fille, bonne élève joufflue, 16 ans, est une Mademoiselle Dope mais côté usager. Enfin, l'épisode San Diego, rapidement recentré sur Helena, la femme d'Alaya (Catherine Zeta-Jones), scintille dans un halo de luxe et d'illusion. Point commun garantissant la bonne vibration de l'ensemble: une approche souple, un style proche du reportage, particulièrement convaincant dans les scènes d'action.
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